Camille Cé

Portrait pictural du poète Camille Cé

Né le 26 octobre 1878 à Rouen, d’un père publiciste appartenant à une vieille famille rouennaise commerçante, Camille Chemin, après ses études universitaires à Caen, est devenu  en 1904 agrégé de l’université (littérature anglaise) et professeur dans différents lycées (Lorient, Cherbourg, Caen, Rouen).  Nommé en 1920 professeur de chaire supérieure à Paris (Lycée St Louis) et très fin traducteur des œuvres de Shakespeare, il a parallèlement entamé une carrière littéraire en publiant sous le nom de Camille Cé un assez grand nombre de romans dont certains en collaboration avec Jean Gaument (nom de plume de son collègue elbeuvien Ferdinand Verdier) ; Son œuvre à la verve vivante et colorée révèle sa véritable personnalité aux multiples facettes . Conteur impénitent et imagé, artiste assoiffé de beauté, rêveur et réaliste, gouailleur et délicat, sensible et ironique, provocateur et enjôleur, raffiné et trivial, il a dans ses romans peint l’âme humaine sublime et sordide, égoïste et généreuse. Profondément attaché à ses racines normandes, il a su magnifier les paysages de son enfance, faire revivre le monde paysan attaché à sa ferme et à sa terre, le petit peuple besogneux et resigné, dépeindre les aspirations et les déceptions des ouvriers des manufactures drapières ou des zones portuaires, la pénibilité de leur travail, pénétrer leurs âmes, moquer les bourgeois mesquins et magnifier « les belles  âmes ».

Proche, de par sa profession, de la jeunesse étudiante dont il stimulait les élans, confiant dans les promesses de leur générosité,  adepte  de la religion du progrès, il cherchait à transmettre un message de foi dans l’avenir. Oubliée de nos jours,  son œuvre romanesque se doublait d’un volet poétique délicat et sensible inauguré par la publication en 1908 de son premier recueil de poèmes « le Livre des Résignations » suivi, tout au long de son existence, de l’écriture de sonnets, d’épithalames, d’évocations mémorielles et familiales que gardent pieusement ses parents et amis et les cercles littéraires parisiens ou régionaux, et particulièrement normands, dont les membres étaient subjugués par son lyrisme et ses déclamations envoutantes. Son attachement à ses racines était légendaire et source d’émotions sentimentales magnifiées par la magie de son verbe et la chaleur de son cœur.

Marié et père de deux filles, il était également officier de la légion d’honneur.

Camille Cé est décédé à Paris le 12 juillet 1959 et inhumé au cimetière du Père Lachaise, loin de sa chère Normandie natale où il avait plaisir à venir se ressourcer et dont il demeure pour ses lecteurs actuels l’un de ses meilleurs chantres.

[Un grand merci aux descendant.e.s de Camille Cé pour leur générosité et leur précieuse participation : M. Bernard Chemin, son petit neveu – et auteur de cette biographie – Mme Françoise Jannon et Alain Bidault, ses petits-enfants, ainsi que M. Maxime Pech de Pluvinel, son arrière-petit-neveu]

Ses autres poèmes

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